Le jardin intérieur


Cette série a été réalisée au Prieuré de Saint-Benoît-du-Sault, à l’automne 2018.

 

Ce lieu, bien qu’en cours de réhabilitation, porte tous les stigmates de l’abandon.
Beauté de l’absence, poétique du temps qui passe, finesse des traces, charme de la disparition, et me voilà projetée dans un imaginaire sans borne.

 

A ce lieu magique, se sont ajoutés les vestiges d’une exposition de Gilles Clément, le grand jardinier, : « Toujours la vie invente » (en 2013).
Le tourbillon des mots et des expressions : « jardin planétaire », « tiers-paysage », « salon des curiosités », encore accrochés aux murs de ce lieu fantomatique et fantasmagorique, m’a projetée dans mon jardin intérieur.

 

Le jardin intérieur, c’est notre lieu secret, lieu dont nous sommes seuls à détenir la clé. Il se cultive, se désherbe, s’amende, ou est laissé parfois en friche.
Dans mon jardin intérieur, je laisse trainer mes pensées, je me repose à l’ombre de mes rêves, je ramasse quelques bouquets d’imagination et je foule, pieds-nus, la douceur de l’inspiration.
Mon jardin intérieur est souvent luxuriant, à tel point qu’il lui arrive de déborder. Je dois alors l’entretenir et faire un peu de place pour les nouvelles idées, croisées au détour de la vie, qui pointent leur cotylédon.

 

Bienvenu(e)s cher(e)s visiteurs, dans une petite parcelle de mon jardin intérieur que je partage avec vous, dans cette série, et en général dans mes photos. Grâce à se partage, de l’intérieur vers l’extérieur, je vous y fais un peu de place pour accueillir de nouveaux rêves.

 

Je suis le jardin qui pousse en moi.